mercredi 16 janvier 2008

Celui qui parlait de cul[ture]...

Oh toi public dont la beauté n’a d’égale que sa rareté…non je n’ai pas changé, je suis toujours…aussi fou et croyez bien que chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de la camisole (on dit que ce n’est pas aussi inconfortable).

Veuillez m’excusez fidèles lecteurs (c'est-à-dire 3 personnes environ), mais j’ai été ces derniers temps plutôt occupé par mon travail, les fêtes de fin d’année et quelqu’un ;) Ceci étant dit ça ne m’empêchera pas de m’étaler ici de manière totalement inutile et de vous faire partager ainsi mes errements intellectuels (on peut qualifier beaucoup de choses d’intellectuelles de nos jours c’est bien pratique).

Aujourd’hui on m’a posé la question suivante (enfin si j’arrive à m’en souvenir) « la gratuité des musées nationaux mènera t’il à un plus grand accès à la culture ». Deux écueils dans la phrase suivante (bon ce n’était pas exactement ça mais l’idée y est !) : Premièrement, peut-on réellement considérer que la culture se trouve essentiellement dans les musées ? Et qui plus est des musées nationaux (je suis certain que le musée « La Ruche des Puys » de Saint-Ours vaille le détour). Ceci étant dit je ne suis pas un expert et je ne suis pas certain non plus que des musées privés feraient cet effort, donc bravo au moins pour l’idée – l’Etat aidant). Sauf que – ah ah – mesdames et messieurs j’ai dis deux écueils (qui a dit « écureuils » ?) !

Le deuxième écureuils donc, écueil…vous êtes pénibles à la fin, la deuxième écuelle donc c’est que même si c’était gratuit, on a tout à porté de zapette ou de click ce que très certainement 75 % de la population considère comme de la culture. Et là c’est le drame, le musée déjà il faut se déplacer et en plus, ce n’est guère dans les mœurs (sans parler de l’éducation), on dit rarement « allez ce week-end sortie au musée on va se rafraîchir le Gauguin », ceci n’a rien de sexuel entendons nous. Bref un désastre, on croit qu’on a de la culture mais on nous sert de la culture pré mâchée, et celle qui serait presque intéressante dans les médias que nous connaissons tous, nous la zappons : bel exemple d’ARTE dont l’audience n’a rien de fabuleuse comparé à la Star Academy (j’ai entendu des gens dire que c’était de la culture, ces gens sont sur mon calepin des futurs assassinats). Evidemment je généralise (j’adore ça, c’est moins fatiguant vous aurez remarqué), mais quelque part ce constat à quelque chose d’alarmant, comment rendre le musée plus sexy qu’une émission de télé ? Comment le rendre plus accessible qu’un click de souris ?

De même qu’on avait fait le constat à une époque que ceux qui téléchargeaient les chansons avaient perdu la matérialité des choses, le ressenti de la jaquette, du support. Et bien de la même façon où est le ressenti face à une œuvre ? Ni la télévision, ni Internet n’offrent cette expérience. Je dois bien confesser que dans ma vie je n’ai pas visité beaucoup de musée mais toujours dans mon souvenir j’étais bien plus impressionné par la vue d’une toile sur son grand mur blanc dans l’ambiance du musée que sur une page Web en 150 x 200 pixels où on se demande encore « Elles sont vraiment d’Avignon ces demoiselles ? ».

Enfin mesdames et messieurs, voici encore un sursaut de l’Etat qui vient un peu tard certes mais qui aura au moins le mérite d’exister. Avant d’être cultivé il faudrait apprendre à se cultiver…