vendredi 22 décembre 2006

4036 l'odysse de l'espèce

Bonjour à tous d'abord, vous mes nombreux (mouahahah) lecteurs. Je suis en train de tester un truc, un bout d'oeuvre avec des mots, donc je post ici le début, si cela vous plait faites le moi savoir j'en continuerais l'écriture. Dans tous les cas si vous voyez qu'une modification dans le texte présent est nécessaire n'hésitez pas à me le faire savoir. Le titre ici c'est juste pour la forme, ça n'a absolument rien de définitif. Bonne lecture, vous en avez pour deux pages

« Quart 5 – 137eme jour de l’atra[1] 4036 – bien que j’ai conscience que mes propos portent un coup aux mœurs maintenant établis je vous serais gré de ne pas censuré ces mots ». C’est ainsi que je commençais mon journal, chaque jour qui venait à moi, la pression ambiante m’invitait à être de plus en plus méfiant, et le contrôle effectué par le conseil se faisait de plus en plus pressant. Je pensais que ça sauverait une partie de mon âme de conserver ces quelques bouts de tissus mémoriel.

[…] 3 jours que je ne dors plus, les vieux somnifères que j’ai trouvé fonctionnent aussi bien qu’une infusion de dans le temps. Le bruit des movers[2] m’empêche de trouver un bout de sommeil dans le dédale de tôles et d’acier plus ou moins savamment agencé. « faut qu’ca ressemble à une maison » avait insisté l’architecte…un mec qui n’a sûrement jamais du voir une vraie maison de sa vie. De toute façon la ville basse n’avait rien de commun avec le reste des tours studieuses, toutes en hauteur, la magnificence de l’homme en un tas de béton et de métal. C’était un autre monde, un quartier privilégié où l’on respectait les règles […]

Le cadre était planté, en 3000, l’avancée technologique était telle qu’elle nous permettait de voyager de planètes en planètes, on avait même eu pour projet d’en créer une de toute pièce. Et dans un soucis d’uniformisation des masses, les politiques avaient courbé l’échine devant un groupe de géants des médias : le conseil. Considérant le pouvoir de ces lobbies déjà immense, leur règne s’est imposé de lui-même. Cet amas de personnages tous plus hauts placés les uns que les autres, bien conscients de leur emprise, ont maîtrisé en quelques années les milliards d’habitants de la planète. Tout, ou presque, se devait d’être contrôlé et si besoin était supprimé. L’invasion des médias (et donc du conseil) avait fini par convaincre les quelques récalcitrants du bien-fondé de certains choix. On avait du se faire à l’idée que le terme « année » n’existait plus, et que pour un soucis d’efficacité (comme ils disent…) les heures deviendraient des quarts. De même la monnaie était maintenant le natra, une équivalence entre l’euro et le dollar de l’époque. Dans tous les cas l’hégémonie du conseil avait fini par mettre tout le monde d’accord (et ce au prix de certaines têtes pensantes du monde). C’est en 4000, devant les protestations qui se faisaient de plus en plus intenses, que les dirigeants prirent la décision d’accorder aux principaux distributeurs alimentaires le droit d’ajouter dans les substances nutritives des antalgiques et autre anxiolytiques, dire qu’a une époque l’état se battait pour éviter un usage abusifs de ces substances. Ne pouvant guérir le mal qui règnait parmi la population il fut plus aisé pour eux d’endiguer cette vague de contestation en lobotomisant les quelques personnes qui protestaient encore. Aujourd’hui on ne déprime plus, on se suicide directement, plus de phase « entre deux » comme disent les scientifiques. Evidemment ces décès sont passés sous silence via, évidemment, les médias. Parmi le chaos qui s’installe doucement, et le contrôle quasi dictatorial du conseil moi et un petit groupe de « dérangeants », comme les autorités nous appellent, vivions grâce à une chaîne d’entraide cachée dans les tréfonds de la ville. Moi c’est Kalro, j’ai 24 ans et ça fait 6 ans que je tiens ce journal « intime ». On est une bonne vingtaine à restez soudés face à la censure, plusieurs groupes sont disséminés dans le monde créant ainsi un réseau plus ou moins dense de « dérangeants » (et puis dérangés aussi d’après la doctrine établie). Certains d’entre nous sont plus actifs que d’autres dans le but de rétablir une once de vérité dans tout ce désordre propagandesque, à l’image de Nalka, une jeune fille de deux ans mon aînée, qui malgré les combinaisons en polyuréthanne reste très attirante (et ce parce que nous avons la chance de ne pas être victime de la médication forcée), on devine très aisément des formes qui en disent long, et sûrement pas assez selon les gars du groupe. Mais je ne l’ai jamais regardé ainsi, et elle le sait, cela doit faire 2 ans qu’on se connaît et qu’on travail main dans la main pour rendre une vraie liberté au monde. A propos de travail, j’oubliais, je suis encore en étude pour le moment, enfin, pour dire la vérité j’ai été supprimé de la liste d’autorisés (les quelques privilégiés à avoir le droit de suivre des « cours »). Une histoire bête réellement, c’est lors d’un cours de français (on a peu à peu vu disparaître certaines matière comme la philosophie tandis que d’autre refaisaient surface, l’éducation civique prenait un air d’instruction spartiate) que s’est arrivé, à la question d’un professeur « comment voyez vous l’avenir ?», je me suis levé et répondu « pire » d’un ton tonitruant… je n’ai pas attendu qu’on me vire, je suis partis de moi-même en grommelant « ouais ouais, je sais, pas de pessimisme forcené, blabla ». J’avais préféré prendre les devant, il y à de ça quelques années, un homme était sortit de chez lui un panneau sur le corps avec écrit « vivez » en lettres capitales, il a été découvert par notre groupe que l’individu s’était fait abattre de sang froid par les autorités. Le poisson avait ensuite été noyé par la télévision, la plupart des gens n’en ont jamais rien su, et les quelques personnes au courant ont vite suivi le cours normal de la « vie » grâce aux cachets distillés dans la nourriture, ignorant ainsi l’aspect totalement liberticide de cet événement. Depuis lors c’est grâce aux « véritables » (c’est ainsi qu’on s’est surnommé) que je survis dans la ville basse, pas vraiment à l’abri du besoin, mais à l’abri surtout. Cela fait quelques jours que nous préparons une nouvelle mission, un truc « qui va faire réagir les gens », d’après Malek qui supervise toutes les opérations. Il y croit dur comme fer et on avoue tous à demi mot que sans lui nous aurions filé droit. Malek, doit approcher la quarantaine, c’est après le suicide de ses enfants qu’il à décider d’arrêter le traitement infligé par le conseil, autant vous dire qu’il est motivé, et surtout haineux face à la « connerie de moins en moins humaine mais toujours présente » comme il le répète. Mais pour le coup tous les regards se fixent sur moi, ma mission est risquée mais primordiale…


[1]137eme jour de l’année 4036, le conseil ayant décidé de réguler les « données de vie » comme la loi le stipule.

[2] Automobiles

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